Richard STRAUSS
Mort et Transfiguration, Op. 24, TrV 158
Orchestre National de la Radiodiffusion française
Jascha HORENSTEIN
26 septembre 1961, Montreux
L'interprétation de cette oeuvre proposée sur cette page provient d'un concert donné lors du 16e Septembre Musical de Montreux, le 26 septembre 1961, avec l'Orchestre National de l'ORTF sous la direction de Jascha HORENSTEIN, retransmis à l'époque en direct sur le second programme de la Radio Suisse Romande (et en différé sur France III le 1er octobre suivant). C'était la première fois que Jascha Horenstein dirigeait un concert à Montreux, voir au bas de cette page pour un extrait du programme.
Jascha HORENSTEIN Portrait publié entre autres dans la revue Radio TV - Je vois tout du 5 octobre 1961, No 40, page 17
"[...] Je n’aurais garde d’omettre de mentionner l’accompagnement orchestral dont bénéficièrent les Variations de Franck et le Concerto de Saint-Saëns, et que Jascha Horenstein ordonna de main de maître.
Les raisons multiples de notre contentement se référaient également, en ce onzième concert, au comportement de l’admirable Orchestre National, et celui de son maître d’un soir: Jascha Horenstein.
Par un essai de contraste fort judicieux, Jascha Horenstein nous présentait deux partitions d’un caractère singulièrement opposés, puisqu’il s’agissait de la Symphonie italienne de Mendelssohn et du Poème symphonique «Mort et Transfiguration» de Richard Strauss.
Chef au geste précis et aux intentions clairement exprimées, Jascha Horenstein utilisant avec bonheur les prodigieuses ressources des registres du National, nous suggéra une remarquable traduction de la Symphonie italienne, dont il sut admirablement illustrer le caractère primesautier et l’irrésistible verve...
Quant au poème symphonique «Mort et Transfiguration» de Richard Strauss, Jascha Horenstein abordait là un genre de musique lui convenant à merveille. Davantage peut-être que d'autres partitions straussiennes, Mort et Transfiguration exige de son commentateur un sens aigu des gradations et des raffinements sonores. Jascha Horenstein réalisa, de ce beau Poème symphonique, une magistrale interprétation, animée d'une expression intense, et qui produisit sur le public du Pavillon des concerts une impression considérable.
On acclama longuement l'éminent chef, qui eut la délicatesse d’associer, en toute justice, l'Orchestre national à son triomphal succès.
De son côté, Robert Casadesus fut l’objet d’une ovation interminable, à laquelle il répondit fort aimablement en jouant en «bis» un extrait des Tableaux d’une Exposition de Moussorgsky et L’Oiseau prophète de Schumann.
Au résumé, soirée faste et qui marqua certainement l’un des sommets atteints jusqu’alors par le Septembre musical de Vevey-Montreux. [...]"
cité du compte-rendu d'Henri JATON publié dans la Tribune de Lausanne du 27 septembre 1961 en page 7.
Voici donc...
Richard Strauss, Mort et Transfiguration, Op. 24, TrV 158, Orchestre National de la Radiodiffusion française, Jascha Horenstein, 26 septembre 1961, Grande Salle du Pavillon, Montreux
Largo - Allegro molto agitato - Meno mosso, ma sempre alla breve, appassionato - Moderato 24:56
Provenance: Radiodiffusion, archives Radio Suisse Romande RSR