Ci-dessus à gauche: Henry SWOBODA avec Louis KAUFMAN et l'orchestre de chambre Concert-Hall lors de l'enregistrement des 4 Saisons de Vivaldi, décembre 1947, photo de presse Concert Hall
Richard STRAUSS
Macbeth, poème symphonique Op. 23, TrV 163
Orchestre Symphonique de Vienne
Henry SWOBODA
22 décembre 1949, «Konzerthaus Wien»
Composé entre 1887 et 1888, dédicacé à Alexander Ritter, le poème symphonique Macbeth fut donné en première audition le 13 octobre 1890 à Weimar, le compositeur dirigeant l'orchestre de la Cour («Staatskapelle Weimar»?). La partition fut révisée et finalisée deux ans plus tard, son final fut modifié sur les conseils du chef d'orchestre Hans von Bülow. Ceci explique que son numéro d'opus ne corresponde pas tout-à-fait à l'ordre chronologique de ses compositions.
"[...] Deux versions de Macbeth sont disponibles, qui marquent une étape importante dans le développement stylistique de Strauss - après tout, c’était la première fois que le compositeur choisissait de composer une oeuvre à partir d’une pièce de théâtre.
De plus, il la décrivit comme «un genre de poème symphonique, mais pas dans le style de Liszt». Un observateur pourrait trouver cette précision surprenante, Strauss s’étant donné beaucoup de mal pour brosser un tableau musical du monde émotionnel et développer les deux personnages principaux de la pièce.
Deux thèmes dominent cette oeuvre, qui dure presque 20 minutes: le héros du titre, Macbeth, est représenté par les instruments graves, et Lady Macbeth par les bois. Sections à caractère belliqueux, prémonitoire et héroïque alternent avec les passages les plus doux en tierces. L’oeuvre, construite selon le modèle de la sonate, comprend de nombreuses dissonances qui avaient glacé d’effroi non seulement le père de Strauss, mais aussi son collègue Hugo Wolff, qui considérait Macbeth comme une oeuvre «affreuse».
Néanmoins, Strauss refusa de se laisser dissuader. Il changea tout simplement la fin (créant une coda effacée issue d’une marche triomphale composée pour Macduff) et se prouva ainsi qu’il était sourd à tout conseil: «Macbeth cadre avec Don Juan dans la ligne de mon développement: l’oeuvre a été publiée pour tous ceux que cela intéresse – je me moque éperdument des autres.» Ainsi parlait un compositeur qui, avec une grande assurance, était sur le point de porter un genre à de nouveaux sommets. Dans ce sens, Macbeth n’était qu’un début: naturellement, Strauss avait pris exemple sur Liszt – et il l’avait même surpassé, puisqu’il était en mesure de dépeindre les personnages de théâtre de façon bien plus subtile que ce dernier ne l’avait jamais pu, grâce au traitement psychologique très diversifié de l’orchestre. Il est donc d’autant plus étonnant que Macbeth soit à présent l’une des oeuvres orchestrales de Strauss les plus rarement interprétées. [...]" cité des notes de Franz STEIGER, traduction de Brigitte ZWERVER-BERRET, publiées en 2009 dans le livret du CD PentaTone classics PTC 5186 339.
Une courte description citée des notes de Sam MORGENSTERN publiées au verso de la pochette des disques Westminster W 9710 et XWN 18078:
Cet enregistrement fait avec l'Orchestre Symphonique de Vienne sous la direction d'Henry SWOBODA fut la toute première apparition sur disque du poème symphonique Macbeth de Richard Strauss. Il s'agit d'une prise de son faite pour Westminster le 22 décembre 1949 dans le Konzerthaus Wien», publiée sur le disque Westminster WL 5004 (couplée avec un concerto grosso de Bohuslav Martinu, par les mêmes interprètes), puis rééditée - entre autres - sur ce disque Westminster XWN 18078 (couplée avec le poème symphonique «Aus Italien», Op. 16, TrV 147, par les mêmes interprètes, enregistré en janvier 1950, également une première au disque):
Voici donc...
Richard Strauss, Macbeth, poème symphonique Op. 23, TrV 163, Orchestre Symphonique de Vienne, Henry Swoboda, 22 décembre 1949, «Konzerthaus Wien»
19:09
Provenance: Westminster XWN 18078 (avec quelques réparations provenant du Westminster W 9710)
