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Peter TSCHAIKOWKI
Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, Op. 35
Tibor VARGA
Orchestre de la Suisse Romande Robert DENZLER
21 novembre 1958, Victoria-Hall, Genève

Peter Tschaikowski composa ce concerto en mars et avril 1878, à Clarens - au bord du Lac Léman - où il était en séjour pour des raisons de santé, accompagné par ses frères jumeaux, Anatole d'abord, Modest ensuite. Lors de la visite du jeune violoniste Joseph Kotek - que Tschaikowski avait eut comme élève en théorie au Conservatoire de Moscou et dont il était devenu un ami proche - ils jouèrent ensemble un certain nombre de nouvelles oeuvres et le compositeur fut spécialement attiré par la Symphonie Espagnole d'Edouard Lalo - haute en couleur - et par sa ressemblance avec un concerto.

Dans une lettre à Madame von Meck, sa protectrice, il écrivit «Il [Lalo]... ne recherche pas tant la profondeur, mais évite prudemment la routine, il aspire à des formes nouvelles et prone la beauté musicale plus que le respect des traditions établies». Tschaikowski mit bientôt de côté la sonate pour piano qu’il venait juste de commencer et se lança avec passion dans la composition de son propre concerto pour violon. [...] Il travailla à une allure à couper le souffle, finissant l’ensemble de l’oeuvre en quelques semaines [...]. Kotek l’aida avec la partie violon, entraìnant le compositeur à mettre à l’épreuve les limites mêmes de la virtuosité des artistes. Un premier jet du concerto laissa Kotek ainsi que le frère du compositeur Modeste «enchantés» spécialement avec les premier et troisième mouvements rapides. Le mouvement lent original fut à la fin rejeté et en une journée Tchaikovsky trouva une alternative, la Canzonetta mélancolique qui conduit sans une pause jusqu’au mouvement final. L’orchestration fût terminée le 11 avril. Dans une lettre adressée à Madame von Merk le 29 avril, Tschaikowski dit qu’il était satisfait avec le nouvel Andante et déclara l’oeuvre terminée. [...]" cité d'un texte de David FOIL publié en 1993 dans le livret du CD EMI Classics CDC 0777 7 54753 2 6

C'est resté son seul concerto pour violon. La première audition fut donnée en Autriche, à Vienne, le 4 décembre 1881, avec le violoniste Adolf Brodsky et l'Orchestre Phil­harmo­nique de Vienne sous la direction de Hans Richter.

"[...] Au début de l’Allegro moderato, une courte introduction orchestrale ébauche le thème que le violon, après une phrase préliminaire, va faire entendre sous sa forme définitive, et qui est une des magnifiques inspirations mélodiques de son auteur. La virtuosité s’impose rapidement en successions de rythmes pointés et de traits. Le second thème, doucement balancé, est lui aussi exposé au soliste. L’intensité dynamique s’exacerbe ensuite, le conflit entre le violon et l'orchestre se précise, et une première culmination reprend le thème initial au tutti, alors que l’orchestre s'était cantonné jusque-là à un rôle d’accompagnateur discret. On peut supposer que Tschaikowski a été influencé par Mendelssohn pour l’idée de placer la cadence du soliste avant la réexposition. Enchaînant de nombreux procédés virtuoses - arpèges, accords, grands intervalles, harmoniques, glissandide sixtes - cette page où passent des éléments des deux thèmes est périlleuse entre toutes.

Pour le second mouvement, Tschaikowski avait commencé par écrire une version à laquelle il renonça par la suite (elle devint, sous le titre de „Méditation“, la première pièce du triptyque pour violon et piano „Souvenir d’un lieu cher“), la remplaçant par la belle Canzonetta en sol mineur, toute d’élégie et de confidences. Mélodiquement, elle représente une fusion intéressante entre des éléments italiens et russes. Quelques dialogues s’articulent entre le soliste et les bois de l’orchestre.

Le „Finale: Allegro vivacissimo“ s’enchaîne directement, débutant par des sursauts fougueux dans un style typiquement tzigane. Puis le premier thème, lancé par le soliste, fait là encore une allusion directe à Mendelssohn par sa similitude de rythme et d’esprit avec le thème correspondant dans le concerto de ce dernier. Entre traits de notes con­join­tes et bondissements, on en arrive au second thème, qui est l’élément folklorique de l’oeuvre - et celui qui avait le plus suscité la colère de Hanslick, lequel n'avait pas hésité à écrire que la musique aussi pouvait puer! Sur fond de bourdon de quinte, c'est une robuste danse paysanne, volontairement lourde, mais saine et joviale. Le tout est repris ensuite avec quelques différenciations, et l’élan dynamique ne cesse de croître jusqu’à la fin du mouvement.
[...]" cité des notes d'André LISCHKE publiées dans le livret du CD Naïve V 5280.

L'enregistrement proposé sur cette page provient d'un Concert symphonique populaire de la Ville de Genève et de Radio-Genève donné le 21 novembre 1958 à 20h30 au Victoria-Hall de Genève, avec l’Orchestre de la Suisse romande sous la conduite de Robert DENZLER et le concours du violoniste Tibor VARGA. Au programme le Concerto en ré majeur, opus 35, de Tschaikovski, la Symphonie en si bémol majeur, opus 20, d’Ernest Chausson, et les Danses polovtsiennes, de Borodine. Le concerto de Tschaikowski fut diffusé le 21 novembre suivant sur le second programme de Sottens.

Un compte-rendu de ce concert publié le 22 novembre 1958 dans le Journal de Genève en page 47, signé „J.P.“:

"[...] Les programmes proposés aux auditeurs des concerts symphoniques populaires organisés par la Ville de Genève sont généralement d'un abord facile et ne posent pas de problèmes, ce qui ne les empêche pas d'être toujours conçus avec goût et d'apporter au plus large public des satisfactions certaines.

Celui d'hier soir ne manquait pas à cette excellente tradition, avec, en première partie, la Symphonie en si bémol majeur d'Ernest Chausson, puis, après l'entracte, le Concerto en ré majeur de Tschaikowski, et les Danses polovtsiennes du Prince Igor de Borodine. Toutes oeuvres très connues, certes, mais bien dignes de retenir l'attention et de susciter l'enthousiasme de l'auditoire.

L'interprète du Concerto de Tschaikowski était M. Tibor Varga, qui fut, pour ceux qui comme moi l'entendaient pour la première fois, une bien agréable surprise. Archet d'une remarquable élégance et d'une rare volubilité, technique éblouissante, chaleureux tempérament, il imprima à ce concerto le mouvement ardent et passionné qu'il exige. Les ovations qui lui furent faites étaient largement méritées.

À la tête de l'Orchestre de la Suisse romande, nous avons retrouvé un Robert Denzler pareil à lui-même, précis, persuasif, éloquent dans son geste et musicien intelligent. La Symphonie de Chausson, si décriée par les esthètes de notre temps, et pourtant si vibrante d'émotion et si harmonieusement construite, fut traduite avec le goût le plus sûr.

Quant aux Danses polovtsiennes (ô époque lointaine des concerts du dimanche à la Salle communale de Plainpalais, entre deux autres guerres!) elles brillèrent, sous cette entraînante baguette, de tout leur éclat un peu barbare, mais si lumineux
[...]"

Peter Tschaikowski, Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, Op. 35, Tibor VARGA, Orchestre de la Suisse Romande, Robert DENZLER, 21 novembre 1958, Victoria-Hall, Genève

   1. Allegro Moderato                       16:57 (-> 16:57)
   2. Canzonetta: Andante                          (-> 06:55:010)
   3. Finale: Allegro Vivacissimo            16:23 (-> 33:20)

Provenance: Radiodiffusion

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1. Allegro Moderato


2. Canzonetta: Andante, 3. Finale: Allegro Vivacissimo