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Recto de la pochette du disque „Club Français du Disque CFD 281
Verso de la pochette du disque „Club Français du Disque CFD 281
Étiquette recto du disque Nonesuch H 71079
Étiquette verso du disque Nonesuch H 71079

Wolfgang Amadeus MOZART
Symphonie No 35 en ré majeur, KV 385
Orchestre du Gürzenich de Cologne
Günther WAND
1-2 décembre 1961, Leverkusen

Sur cette Symphonie en ré majeur, KV 385, cité de „Mozart et la symphonie de son temps“ de Neal Zaslaw, traduction de Nina Lesieur, publié en 1983 dans le livret du coffret „L'Oiseau Lyre“/Decca, Volume 6, D172D 4 (symphonies de Mozart enregistrées par «The Academy of Ancient Music» sous la direction de Christopher Hogwood):

"[...] Nous sommes mieux renseignés sur les circonstances qui entourèrent la naissance de la symphonie «Haffner» que sur celles de toute autre symphonie de Mozart. Vers le milieu de juillet 1782, Léopold écrivit à son fils lui demandant une symphonie pour les fêtes qui seraient données à l'occasion de l'anoblissement de son ami d'enfance, le jeune Siegmund Haffner. Le 20 juillet, Mozart répondit:

« Actuellement, je n'ai pas peu de travail. Par dimanche en huit, il me faudra avoir orchestré mon opéra (L'Enlèvement au sérail, K.384) pour harmonie, sinon quelqu'un le fera avant moi et en prendra le profit. Et maintenant il faut que je fasse une nouvelle symphonie! Comment voulez-vous que j'y arrive? Vous ne vous figurez pas combien il est difficile d'arranger une oeuvre pour instruments à vent, pour qu'elle convienne à ces instruments et pourtant ne perde rien de son effet. Eh bien! il faut que j'y passe la nuit, il n'y a rien d'autre à faire, et c'est à vous, mon cher père, que je la sacrifie. Vous recevrez quelque chose de moi par toutes les postes. Je vais travailler aussi vite que possible et, autant que la hâte le permet, bien travailler. »

Mozart avait tendance à laisser les choses à la dernière minute, quitte à se trouver des excuses auprès de son père, mais dans ce cas ses protestations semblent justifiées: il venait juste de terminer la rude tâche de mettre sur pied son nouvel opéra, l' Enlèvement au sérail, dont la première eut lieu le 16 juillet; le 23 juillet, il dé­mé­na­geait de son logis en vue de son prochain mariage. Le 27 juillet, il écrivait à son père:

« Vous allez ouvrir de grands yeux en voyant seulement le 1er allegro. C'est tout. C'était vraiment impossible de faire autre chose. J'ai dû faire en grande hâte une sérénade [sans doute K.375], mais seulement pour harmonie, sinon j'aurais pu l'utiliser pour vous aussi. Mercredi, le 31, j'enverrai les deux menuets, l'andante et le dernier mouvement. Si je peux, j'enverrai aussi une marche, ou bien il faudra que vous utilisiez celle de la musique Haffner, qui est tout à fait inconnue. J'ai fait ma symphonie en ré majeur parce que c'est ce que vous préférez. »

Le 29 juillet, le jeune Haffner recevait ses lettres de noblesse et ajoutait à son nom «Von Imbachhausen». Mais le 31 juillet Mozart n'était pas plus avancé:

« Vous verrez que l'intention y est. Seulement à l'impossible nul n'est tenu. Je me refuse à griffonner quelque chose d'indigne. Je ne peux donc vous envoyer toute la symphonie avant la prochaine poste. Je peux vous envoyer le dernier mouvement, mais je préfère faire une seule expédition, cela coûtera moins cher. Ce que j'ai déjà envoyé a coûté trois gulden. »

Le 4 août, Mozart épousait Constance à Vienne, sans avoir reçu le consentement paternel qui arriva de mauvaise grâce le lendemain. Quelque part entre ces deux dernières dates, 31 juillet, 4 août, Mozart dut avoir terminé et expédié les autres mouvements de la symphonie, car le 7 août, il écrivait à son père:

« Je vous envoie une courte marche
[probablement K.408, No. 2]. J'espère seulement que tout arrivera à temps, et que cela vous plaira. Le premier allegro doit être joué avec fougue; le dernier, aussi vite que possible. »

Comme la lettre de Léopold relatant la fête donnée à l'occasion de l'anoblissement du jeune Haffner s'est perdue, nous ne savons pas à quelle date précise celle-ci fut tenue, ni si la symphonie arriva à temps; il semble que non, puisque dans une lettre ultérieure (celle du 5 février, ci-dessous) Mozart ne sait pas si les voix ont été copiées ou non. Quoi qu'il en soit, à une date antérieure au 24 août, Léopold dut avoir félicité son fils car Mozart lui répondit ce jour-là qu'il était «ravi que la symphonie vous ait plu».

Quelque trois mois plus tard, on parle de nouveau de la symphonie. Le 4 décembre, Wolfgang écrit à son père lui demandant la partition de la symphonie. Son père ne reçoit pas la lettre. Quand il devient évident que la lettre s'est égarée, Mozart écrit de nouveau le 21, résumant les termes de sa demande: «Quand vous en aurez l'occasion, ayez la bonté de m'envoyer la nouvelle symphonie que j'écrivis pour Haffner à votre demande; il me la faut avant le carême, pour que je puisse la jouer à mon concert.»

Le 4 janvier, il renouvelle sa demande, priant son père de lui envoyer soit la partition, sinon les voix séparées qui lui seront aussi utiles. Le 22 il revient encore à la charge, et le 5 février son ton devient plus pressant:«... aussitôt que possible, car mon concert doit avoir lieu le troisième dimanche de carême, c'est-à- dire le 23 mars, et je dois avoir plusieurs copies faites.Je pense donc que si vous ne les avait pas fait copier, il vaudrait mieux me renvoyer la partition orchestrale telle que je vous l'ai envoyée; mais avec le menuet.»

Léopold était habituellement très exact en ces matières; son retard ne peut s'expliquer que par la colère et la déception que lui causa le mariage de son fils. Enfin le 15 février, Mozart pouvait écrire: «Merci de tout coeur pour l'envoi de la musique... Ma nouvelle symphonie Haffner m'a stupéfait; je ne me souvenais d'aucune note. Elle doit faire bon effet.»

Mozart révisa la partition envoyée de Salzbourg: il écarta la marche, élimina un des menuets, supprima les reprises des deux sections du premier mouvement, et, à l'orchestration existante des premier et dernier mouvements, ajouta deux flûtes et deux clarinettes surtout pour renforcer les tuttis.

L' „académie“ (ainsi appelait-on les concerts par abonnement à Vienne) prit dûment place le dimanche 23 mars au Burgtheater. Mozart fit ainsi son rapport à son père:

« ... le théâtre était plein à craquer, et toutes les loges étaient occupées. Mais ce qui m'a fait le plus de plaisir était la présence de Sa Majesté l'Empereur, et comme il était content! et comme il m'a applaudi! Son habitude est d'envoyer de l'argent à la recette avant d'aller au théâtre, sinon j'aurais été entièrementen droit de compter sur une plus large somme, car réellement sa satisfaction était sans bornes. Il envoya 25 ducats.»

Une revue de presse confirme les dires de Mozart:

«Le concert fut honoré d'une affluence exceptionnellement grande, et les deux nouveaux concertos et autres fantaisies que M. Mozart joua sur le pianoforte reçurent les plus vifs applaudissements. Notre Monarque qui, contre son habitude, honora de sa présence tout le concert, et toute l'assistance lui décernèrent à l'unanimité de tels applaudissements qu'on n'avait jamais rien entendu de pareil. La recette du concert se serait élevée à 1600 gulden.»
[...]
La symphonie «Haffner» figure parmi les six que Mozart voulait faire imprimer en 1784, et elle sortit en effet l'année suivante à Vienne sur les presses d'Artaria, dans une version à quatre mouvements sans flûtes ni clarinettes. L'orchestration complète parut à Paris publiée par Sieber avec une page de titre portant «Du répertoire du Concert spirituel»; il semble en effet que la symphonie «Haffner» ait été jouée au Concert spirituel du 17 avril 1783. La symphonie connut une large diffusion mais Mozart la met tout de même en 1786 dans les onze vendues au prince von Fürstenberg «pour être jouées seulement à sa cour». [...]"

L'enregistrement proposé sur cette page fut fait pour le „Club Français du Disque“, une prise de son des 1er et 2 décembre 1961, Leverkusen (près de Cologne), Günther WAND dirigeant l'Orchestre du Gürzenich de Cologne, dont il fut le chef titulaire de 1946 à 1975.

Günter WAND dans les années 1960, photographe inconnu
Günter WAND dans les années 1960, photographe inconnu
Première parution sur le disque CFD 281 (photos de la pochette à gauche), réédition sur - entre autres - les disques Musidisc RC 688 et Nonesuch H 71079 - ce dernier fut utilisé pour cette restauration -, toujours couplé avec la symphonie No 38 sur l'autre face du disque.

Voici donc...

Wolfgang Amadeus Mozart, Symphonie No 35 en ré majeur, KV 385, Orchestre du Gürzenich de Cologne, Günther Wand, 1-2 décembre 1961, Leverkusen

   1. Allegro con spirito        05:34 (-> 05:34)
   2. Andante                    04:11 (-> 09:45)
   3. Menuetto                   03:10 (-> 12:55)
   4. Presto                     04:10 (-> 17:05)

Provenance: Nonesuch H 71079

que vous pouvez obtenir en...

pour un téléchargement libre

4 fichier(s) FLAC et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP



En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. Allegro con spirito
2. Andante
3. Menuetto
4. Presto